Géologie de la France


Un exposé plus détaillé sera bientôt disponible (accès dans le menu de gauche, « le minimum vital »). Ces quelques lignes sont seulement destinées à ce que vous puissiez replacer le Limousin géologique dans un ensemble plus vaste, la France et l’ouest européen. Il existe en France  huit grandes régions géologiques.

carte géol France  Carte géologique de la France (d’après la carte du BRGM)

Massif armoricain, Massif central, Vosges – Forêt Noire (en Allemagne); les Ardennes géologiques sont situées à plus de 90 % en territoire belge.

C’est dans le Massif armoricain que l’on connaît les formations géologiques les plus anciennes de France. Les massifs anciens sont constitués de roches métamorphiques provenant de la transformation plus ou moins importante de roches sédimentaires et plutoniques plus anciennes. Le métamorphisme est parfois très faible comme dans le centre du Massif armoricain, en d’autres endroits plus fort, comme dans le nord du Massif central ou les Vosges. Il est généralement hercynien et il a débuté il y a un peu moins de 400 millions d’années,  Les roches métamorphiques sont variées : grès peu transformés, schistes, gneiss, amphibolites etc. Après le métamorphisme, des granites se sont mis en place par fusion des étages les plus profonds de la croûte continentale. Ces granites constituent entre un tiers et la moitié des massifs anciens. Cet ensemble formait la chaîne de montagnes dite hercynienne (ou varisque).

Cette chaîne de montagnes a été la proie de l’érosion dès l’époque carbonifère (300 millions d’années); le produit de cette érosion s’est déposé à l’intérieur de lacs situés au milieu de ces montagnes ou dans la mer qui bordait le continent européen au nord (mines de charbon du Nord de la France, de Belgique, d’Allemagne ou d’Angleterre).

Cinquante millions d’années plus tard, les montagnes, aplanies, avaient laissé place à des étendues de collines aux dépens desquelles la mer gagnait petit à petit. C’est cette mer -ou ces mers- dans lesquelles se sont déposés les roches qui constituent les bassins sédimentaires.

Le Bassin parisien, le Bassin aquitain et le bassin du Sud-est. Ils datent principalement des ères secondaires et tertiaire. Au début de l’ère secondaire (200 à 150 millions d’années), ces trois bassins ont une histoire assez semblable : des dépôts d’argiles et de calcaires ont lieu dans une mer peu profonde, chaude, peuplée d’Ammonites et parsemée de récifs coralliens. A la fin de l’ère secondaire (jusque vers 70 millions d’années), les dépôts sédimentaires deviennent peu à peu dissemblables, plus épais dans le sud (à l’emplacement des futures Pyrénées) et au sud est (à l’emplacement des futures Alpes).

les Pyrénées, les Alpes (et le Jura). Les terrains qui les composent sont d’âge primaire au cœur, secondaire et tertiaire plus à l’extérieur. L’ère tertiaire est une époque de grands bouleversements géologiques : les Pyrénées apparaissent d’abord, puis les Alpes remontant du fonds de l’océan des roches formées à l’ère secondaire ou des roches plus anciennes encore datant de l’ère primaire qui constituent aujourd’hui le cœur de ces montagnes (Maladetta dans les Pyrénées, Mont Blanc ou Pelvoux dans les Alpes). Les causes de la formation de ces deux chaînes de montagnes sont un peu différentes, mais le résultat est assez proches : des reliefs importants dont l’érosion rapide crée des accumulations de galets à leurs pieds (avant pays pyrénéen ou Bas-Dauphiné)

Sans l’ère quaternaire avec ses volcans et ses alternances de glaciations et de réchauffements, la France aurait un aspect bien différent de celui que nous connaissons : pas de volcans près de Clermont-Ferrand, pas de grandes vallées glaciaires dans les Alpes, la côte atlantique le long du cours de la Garonne actuelle etc…