Glossaire Glossary - Glosario

Texte

1Aficionado, a : « aficionado, aficionada : amateur d’un art, d’un sport, etc. Le terme s’emploie en particulier pour le flamenco et la corrida » (Leblon, 1995, p. 153).

2Alegría : « chant festif de la famille des Cantiñas dont la mélodie et l’accompagnement se basent sur la tonalité de do Majeur (accord de DoM — tonique — et Sol 7° — dominante). Rythmiquement, ce chant est articulé sur le compás de la soleá joué par l’accompagnement avec un tempo légèrement plus rapide (≈ 152-160) » (García Plata-Gómez, 2000, p. 412).

3Baile : « au sens large, le fait de danser dans le style flamenco (bailaor, bailaora). L’expression "baile por" désigne une chorégraphie associée à un palo (exemple : baile por alegría) » (Worms, 2021, p. 329).

4Bailaor, a : voir baile.

5Brouillage hétérotopique : dans le vocabulaire de la géocritique, modalité de représentation de l’espace impliquant « que le référent et sa représentation entrent dans une relation impossible » (Westphal, 2007, p. 172).

6Bulería : « chant festif de la famille de la soleá (mêmes modes de La ou de Mi, soit por medio ou por arriba, pour la mélodie et l’accompagnement) qui s’articule sur le compás de soleá avec un tempo plus rapide (≈ 184-192) » (García Plata-Gómez, 2000, p. 412).

7Cantaor, a : voir cante

8Cante : « au sens large, le fait de chanter dans le style flamenco (cantaor, cantaora). L’expression "cante de" désigne une composition mélodique, sous forme de "modèle mélodique" (Bernard Lortat-Jacob), attribuée à un cantaor-compositeur ou assignée à un "territoire flamenco". Un "cante de" n’est jamais associé à un texte spécifique. Chaque cante est clos sur lui-même et n’appelle ni développement ni reprise. Le cantaor construit chaque pièce vocale en série de cantes juxtaposés, en ordre et en nombre aléatoire » (Worms, 2021, p. 329).

9Chantabilité : « capacité à pouvoir être chanté » (« Chantabilité, nom », 2021). « qualité de ce qui peut être chanté » (« Définition “Chantabilité” », 2021). D’un point de vue fonctionnel, il s’agit du fait qu’un texte et une musique soient adaptés l’un à l’autre, de manière à ce que ce texte puisse être chanté sur ladite musique. Une traduction de la définition de « singability » donnée par Franzon pourrait être « unité musico-verbale entre le texte et la composition musicale » (Franzon, 2008, p. 373). voir Singability.

10Citybranding : « le city branding – c’est-à-dire la promotion de l’image de marque des villes – s’inspire des techniques modernes de commercialisation pour valoriser la ville à travers la création d’une marque et de slogans publicitaires tels que “MADrid about you”, “I Amsterdam”, “OnlyLyon”. La marque doit contribuer à la fois à une démarche de labellisation faisant ressortir des attributs matériels de la ville et affirmant son statut (de capitale, de technopole innovante, de ville verte) et un marquage symbolique reposant sur la mise en avant de valeurs locales spécifiques, d’une histoire singulière, de sa “personnalité”, son dynamisme, ses qualité esthétiques, son patrimoine ou encore son ambiance et son animation » (Damon, 2020, p. 134).

11Compás : « Mode rythmique. Avec la tonalité et son harmonisation, le compás est l’une des règles fondamentales définissant certains palos (palos a compás). Si le cycle métrique de chaque compás est immuable (8 ou 12 temps, pouvant être divisés en « medios compases »), la plupart des compases comporte plusieurs systèmes d’accentuations rythmiques. Le cante, le toque et le baile introduisent dans le compás "standard" externe, marqué par les palmas de base, d’autres systèmes d’accentuations engendrant des superpositions ternaire / binaire (exemples typiques : bulerías pour les compases de 12 temps ; tanguillos pour les compases de 8 temps). Il est fréquent d’étendre la notion de compás à des choix de tempo, d’ailleurs assez lâches (autour des trois pôles lent / médium / rapide) et à des carrures harmoniques obligées, voire à des connotations émotionnelles. » (Worms, 2021, p. 329).

12Copla : « strophe destinée à être chantée (en général, de trois à cinq vers). À l’image des cantes, les coplas sont de courts poèmes clos sur eux-mêmes. À l’exception des romances, une série de cantes implique donc une série aléatoire de coplas sans aucune continuité narrative » (Worms, 2021, p. 330).

13Dérive : « La dérive consiste à parcourir et réciter un itinéraire effectué dans la ville. Elle prend en compte comme élément central la subjectivité de la situation d’enquête, et plus encore celle des références des observateurs. La mise en œuvre de la méthode permet de découvrir une dimension métaphorique des espaces étudiés et de leur donner une valeur poétique. La dérive invite ainsi à approcher les objets géographiques dans leur pluridimensionnalité : distances objectives et subjectives, évocations et charges symboliques variables des lieux, etc » (Bonnard et Capt, 2009, § 8)

14Fandango ou fandango natural : « chant libre dont la mélodie et l’accompagnement se basent sur le mode dorien de Mi ou de La. Ce chant d’origine folklorique fut intégré au flamenco à l’époque des cafés-chantants. Il existe de nos jours de nombreuses variantes mélodiques de fandangos dues à de grands interprètes (Caracol, El Gloria, Juan El de la Vara, Antonio El de la Calzá, etc.) qui ont marqué ce type de chant de leur empreinte personnelle » (García Plata-Gómez, 2000, p. 414).

15Internationale situationniste : « Fondée en 1952 en France, l’Internationale situationniste, refusant l’étiquette de mouvement politique, se présente à la fois comme une avant-garde culturelle, une recherche expérimentale sur la voie d’une construction libre de la vie quotidienne et une contribution à l’édification théorique et pratique d’une nouvelle contestation révolutionnaire (Debord, 1963). D’inspiration marxiste, ce mouvement a contribué à la critique du système marchand, en insistant notamment sur le rôle des images et de la publicité. Il a par ailleurs joué un rôle clé dans les événements de Mai 68. Pour ce mouvement, l’importance est donnée à la situation, comprise comme un construit capable d’entraîner le spectateur dans une posture active. L’adoption de cette posture devant permettre de vivre, découvrir, comprendre et changer la ville, repose sur une méthode : la dérive » (Bonnard et Capt, 2009, § 7).

16Jaleo : « ensemble des encouragements verbaux (¡Olé !, etc.) adressés par les spectateurs aux artistes au cours d’une performance flamenca. Dans un tout autre sens, le terme désigne des airs à danser en vogue à la fin du XIXe siècle, dont certains sont à l’origine de bulerías, cantiñas, jaleos extremeños et soleares » (Worms, 2021, p. 330).

17Lalie : terme proposé par Bernard Leblon pour définir les « interjections ou suite de syllabes sans signification, utilisées dans le chant flamenco pour leur fonction sonore et rythmique. En espagnol "lalia" ou "glosolalia" ». Pour plus de précisions, voir (Leblon, 1995, p. 56‑57 et 158).

18Letra : terme qui désigne la copla littéraire, autrement dit les paroles, le texte d’un chant flamenco.

19Palmas : « accompagnement rythmique par des frappes des paumes des deux mains » (Worms, 2021, p. 331).

20Palo : « Forme du répertoire flamenco traditionnel définie par une ou plusieurs tonalités (modes "flamenco", majeur ou mineur + tonique), la couleur sonore engendrée par leur harmonisation sur la guitare et un compás (pour les palos qui en sont pourvus). Chaque palo possède un répertoire de "cantes de" spécifiques et est souvent associé à une gamme d’états émotionnels autour de quelques pôles assez lâches (tragique, triste, élégiaque, gai, festif, etc.) » (Worms, 2021, p. 331).

21Psychogéographie : « étude des lois exactes et des effets précis du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif des individus. L’adjectif psychogéographique conservant un assez plaisant vague, peut donc s’appliquer aux données établies par ce genre d’investigation, aux résultats de leur influence sur les sentiments humains, et même plus généralement à toute situation ou toute conduite qui paraissent relever du même esprit de découverte » (Debord, 1956).

22Singability : « the quality of being singable » (« Singability », 2000). From a functional point of view, « a musico-verbal fit of a text to music » (Franzon, 2008, p. 373).

23Situation : pour les situationnistes, elle «  désigne un certain rapport à l’espace, à un environnement où a lieu une action, où prend place une expérience, où se développent des relations interindividuelles, des pratiques sociales ou culturelles. “Situation” désigne donc a minima la condition d’une interaction entre un être (vivant ou humain) et son environnement (qui peut être physique, affectif, social, voire culturel, intellectuel, historique  » (Sabot, 2017, p. 23).

24Situationnisme : voir Internationale situationniste

25Soleá : « type de chant mélismatique et dramatique fondé sur le mode de La ou de Mi (mélodie et accompagnement) dont il existe de nombreuses variantes mélodiques et interprétatives fixées par les grands maîtres du passé. Dans sa conduite rythmique, le chant s’articule sur le compás joué par l’accompagnement. Le compás de soleá se compose de douze unités à la croche réparties en cinq temps non-isochrones (2 temps ternaires et 3 temps binaires) avec un départ en anacrouse. Contrairement au compás de seguiriya, le tempo plus rapide de la soleá (≈ 116) oblige les musiciens, dans la pratique, à décomposer les douze unités de la période rythmique » (García Plata-Gómez, 2000, p. 418‑419).

26Tango : « chant festif qui se base musicalement sur le mode de La (mélodie et accompagnement) et dont le rythme binaire (4x4 que les musiciens flamencos, dans la pratique, décomposent généralement en 8 unités à la croche) a permis l’intégration au répertoire flamenco de nombreux chants provenant de divers horizons géo-culturels (tempo ≈ 152) » (García Plata-Gómez, 2000, p. 419).

27Taranta : « chant libre de la famille des cantes de las minas, dont la mélodie et l’accompagnement se fondent sur le mode dorien de Fa#Majeur. La taranta est, à l’origine, un chant du folklore minier intégré au répertoire flamenco à l’époque des cafés-chantants. Don Antonio Chacón, grand interprète de ce style, en fixa par l’enregistrement discographique les canons interprétatifs et mélodiques » (García Plata-Gómez, 2000, p. 419).

28Tercio : « période mélodique d’un cante, correspondant en général à un (plus rarement à deux) vers d’une copla » (Worms, 2021, p. 332).

29Tocaor, a : voir toque

30Toque : « au sens large, le fait de jouer de la guitare dans le style flamenco (tocaor, tocaora). L’expression "toque por" désigne une composition pour guitare selon les règles d’un palo (exemple : toque por soleá) » (Worms, 2021, p. 332).

31Twittérature : « la twittérature est la littérature qui se pratique sur Twitter. Elle appartient à son support, en épouse les grands traits technologiques, dont la limite de 140 caractères maximum, mais elle s’inscrit aussi dans le champ des explorations de l’imaginaire et du style. La twittérature s’inspire parfois de pratiques très anciennes comme le haïku en occupant un espace virtuel animé par la frénésie d’un mini blogue littéralement dopé par la fébrilité et la nervosité d’un réseau social où tout se passe en temps réel » (Fréchette et Côté, 2013, p. 42).