Édito FLAMME

Cécile BERTIN-ÉLISABETH 
et Vinciane TRANCART 

Sommaire
Texte

Eadem sed aliter

1. Paulette NARDAL, éclaireuse des mondes noirs

1FLAMME (« Fédérer Langues Altérité Marginalités Médias Éthique »), nouvelle revue en ligne créée à l’université de Limoges en 2020-2021, au sein de l’équipe de recherche transdisciplinaire EHIC (Espaces Humains et Interactions Culturelles, EA 1087), s’ouvre à la diversité du Tout-monde. Les mises en contact de langues, cultures et identités multiples, et les dynamiques attenantes qui renvoient aux questions liées aux contextes postcoloniaux et décoloniaux ainsi qu’à la francophonie et aux cultures médiatiques sont au cœur des intérêts de la revue FLAMME et de tous ses contributeurs.

2Transmettre et partager ensemble, quelles que soient nos origines et racines, la flamme/ FLAMME scientifique d’un feu principe premier de vie, porteur de cycles renouvelés et source de transmission d’une unité humaine dans la multiplicité de nos différences, constitue le socle de la démarche de cette revue internationale qui se propose de publier ses numéros et ses hors-séries dans diverses langues.

Note de bas de page 1 :

« Quand elle (la force) s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral, elle en fait un cadavre ».

Note de bas de page 2 :

« Elle fera de la colonisation un paradigme pour penser la conquête hitlérienne et en général le déracinement ».

Note de bas de page 3 :

Simone Weil a écrit notamment des textes entre 1937 et 1938 sur l’Afrique du Nord et s’est aussi beaucoup intéressée à l’Inde jusqu’à apprendre le sanskrit. Voir (Leroy, 1983) ; (Marchetti, 1990) et (Cailler, 1995).

3Si nous considérons à l’instar de la philosophe Simone Weil (1909-1943) que l’enracinement est le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine (Weil, 1949) et que la force exercée sur les femmes et les hommes fait de ceux-ci une chose, soit au sens littéral des cadavres (Weil, 1999, p. 529)1 du fait de l’aliénation qui s’ensuit, toutes les colonisations (Gérard, 2014, p. 12)2 et colonialités des pouvoirs constituent dès lors des formes de brutaux déracinements. C’est ainsi que dans les années trente, cette philosophe française s’est intéressée à la tragédie de la colonisation et a revisité la question des dominations et le poids des servitudes socio-économiques et idéologiques (Weil, 1960)3. Son approche est désormais valorisée.

4D’autres engagements pour une humanité plurielle non hiérarchisée demeurent encore assez méconnus. C’est pourquoi le premier numéro de la revue FLAMME rend hommage à une autre femme et intellectuelle militante : Paulette Nardal (1896-1985) qui, à la même époque que Simone Weil, partage – avec ses caractéristiques propres en tant que Martiniquaise férue de langue et culture anglo-saxonnes – ce type d’approche postcoloniale avant l’heure et ce questionnement du problématique lien entre Civilisation et Barbarie. La recherche de transcendance et de reconnaissance de Paulette Nardal se centre alors sur les mondes noirs, et ce à partir d’une fréquentation directe, dans le fameux salon de Clamart, de très nombreux intellectuels noirs dans le bouillonnant Paris des années trente.

CABORD F. (2021). Généalogie féminine de la négritude et ses dessous

CABORD F. (2021). Généalogie féminine de la négritude et ses dessous

Acrylique et collage sur papier – 32 X 24 cm

Note de bas de page 4 :

Nous nous inspirons du titre du roman de Jean Bernabé Le bailleur d’étincelle (2002), qui fait référence au terme créole « bailler », issu du vieux français et signifiant « donner ».

5« Bailleuse d’étincelles »4, pionnière active et passeuse décomplexée, Paulette Nardal, première étudiante noire à la Sorbonne, cofonde en 1931-32 La Revue du Monde Noir, revue bilingue français/anglais, qui se donne pour objectif de valoriser « la civilisation nègre et les richesses naturelles de l’Afrique » (La Revue du Monde Noir, 1931).

Note de bas de page 5 :

L’une des réhabilitations les plus récentes est celle proposée dans le journal Le Monde (Hopquin, 16 juillet 2021). Nous rappellerons également l’article du journal Libération de Léa Mormin-Chauvac (26 février 2019) et celui de Marie Boscher (10 mars 2020) dans France info. Voir aussi (Dualé, 2014).

6Son action tout comme sa pensée, longtemps oubliées ou reléguées à un rôle subalterne5, ont été notamment rappelées lors d’une journée d’hommage organisée le 13 mars 2020 par la Collectivité Territoriale de Martinique, à laquelle cette publication doit beaucoup.

Note de bas de page 6 :

Nous pourrions par exemple considérer que la sprinteuse Wilma Glodean Rudolph (1940-1994), première femme trois fois médaillée d’or aux Jeux Olympiques de 1960 à Rome, née dans un État ségrégationniste et qui a lutté à la fois contre la poliomyélite et pour les droits civiques, pourrait être érigée en modèle pour les sportifs, tout comme Paulette Nardal constitue un modèle pour les résistances intellectuelles des mondes noirs.

7Douze articles et hommages et huit comptes rendus composent ce numéro. Les six premiers articles ainsi que les « entretiens et autres hommages » se proposent de retracer le parcours inégalable de Paulette Nardal, entre la France, l’Afrique, les États-Unis et la Martinique, et de le replacer au sein d’une dynamique novatrice et d’une production antillaise vivifiées par son action et par sa pensée. Personnalité-modèle6, Paulette Nardal nous a tous.tes invité.e.s à repenser les mondes noirs, les écrasements des pouvoirs et les hégémonies officielles. Le premier article, d’Erick Noël, permet de comprendre le contexte du Paris créole dans lequel se sont insérées les sœurs Nardal en tant qu’étudiantes, dès le début des années 1920. Elles ont ouvert leur salon de Clamart à une élite culturelle et intellectuelle de couleur jusqu’alors trop peu visible dans la capitale, la ville-lumière accueillant des Créoles depuis plus de deux siècles sans toujours les considérer dignement.

8Puis, Cécile Bertin-Elisabeth interroge l’évolution, entre rejet et reconnaissance, de la réception de Paulette Nardal par ses contemporains antillais. Elle montre, à partir par exemple des positionnements d’une grande auteure guadeloupéenne Maryse Condé comment et pourquoi l’œuvre des sœurs Nardal a été trop longtemps oubliée, notamment parce qu’elles étaient des femmes. Leur rôle fondateur avait pourtant déjà été apprécié et valorisé par le Martiniquais Joseph Zobel qui, lui-même marginalisé, avait tenté de mettre en valeur leur effort de sensibilisation collective des Noirs.

9Charles W. Scheel précise ensuite le rôle joué par Maître Jean-Louis (HJL) dans la genèse de La Revue du Monde Noir (LRMN) : celui qui fut le premier magistrat noir de Martinique, avant de devenir avocat, fut surtout un militant passionné du panafricanisme contre l’ordre colonial qu’il était censé faire respecter pendant ses années africaines. Les archives incluent une maquette manuscrite de LRMN dans laquelle HJL est présenté comme le directeur de cette publication. Cette maquette diffère de la forme que prendra finalement la revue, mais fait partie des documents clefs pour révéler l’implication dans cette publication, aux côtés des sœurs Nardal, de celui que Charles W. Scheel présente comme le « parrain guadeloupéen de la Négritude ».

10Corinne Mencé-Caster réfléchit, quant à elle, à l’écriture de Paulette Nardal en analysant la « conscience genrée » de cette dernière, qui s’exprime comme « sujet féminin noir », ainsi que le montre son emploi particulier du genre grammatical féminin. Les textes français et leur traduction anglaise révèlent une prise de position militante en faveur de la cause des femmes et une affirmation précoce par Paulette Nardal du rôle spécifique des étudiantes antillaises dans la métropole parisienne.

11À sa suite, Clara Palmiste offre successivement deux regards sur l’activité de Paulette Nardal : sont d’abord analysés les différents réseaux qu’elle a établis, en commençant par ceux que sa mère avait développés à partir de son engagement social au niveau local. Puis Clara Palmiste les compare aux réseaux tissés par Paulette Nardal elle-même. Avec ses sœurs, elle a joué un rôle actif dans un environnement parisien majoritairement masculin, grâce à sa position sociale et à son éducation, notamment sa maîtrise de l’anglais. C’est ainsi qu’en tenant salon, elles ont réussi, pendant l’entre-deux-guerres, à mettre en relation des intellectuels africains, caribéens et afro-américains, membres des diasporas noires, révélant une capacité hors du commun à occuper une place de choix, en tant que femmes noires, dans les sphères non seulement sociale, mais aussi culturelle et politique, à l’échelle internationale.

12Le second article de Clara Palmiste présente et analyse un document précieux : le rapport sur le féminisme colonial rédigé par Paulette Nardal en 1944-1946, à la demande du bureau colonial d’information de New York. Ce rapport révèle son approche quant au rôle politique et social des Martiniquaises, en abordant en particulier des questions raciales, éducatives et les relations de genre. Sa position de femme noire éduquée, catholique et féministe, semble la placer au-dessus des sujets de son discours, comme un idéal colonial à atteindre. Ce texte préfigure les contours d’une conscience féministe qui cherche à rééquilibrer les forces sociales par l’éducation, pour forger une société d’entente des races et des classes. Paulette Nardal se montre favorable à une moralisation des femmes et à un réalignement familial sur le modèle français. Elle propose de détourner l’enseignement, instrument d’assimilation par excellence, pour le mettre au service des colonisés « évolués », comme si seule une élite instruite pouvait s’avérer sensible à l’idée d’une émancipation féminine. Ainsi, l’exposé de Paulette Nardal met en évidence les structures de domination patriarcale et coloniale qu’elle observe dans la société martiniquaise mais dans le même temps, ces hiérarchies conditionnent son discours : elle propose, en réalité, de les reproduire sous une forme nouvelle, à moins qu’elle ne s’en serve, stratégiquement, pour tenter de convaincre ses lecteurs du changement nécessaire pour améliorer le sort des femmes martiniquaises ?

13Ces six premiers articles sont suivis par trois autres qui ouvrent la réflexion sur les Antilles et les mondes noirs. Dans le premier d’entre eux, Odile Richard analyse les réflexions insérées par Diderot dans son Voyage à Bourbonne et à Langres sur un tremblement de terre qui aurait eu lieu peu avant 1770, en Martinique. Odile Richard compare les propos de l’encyclopédiste aux connaissances de l’époque, pour montrer comment sous la plume de Diderot des éléments scientifiques provenant de différentes sources se trouvent mêlés à une expérience personnelle, conférant à ce récit de voyage un caractère poétique et exotique, dans le but de magnifier la Nature. En analysant précisément la démarche de l’auteur, Odile Richard met en lumière la beauté et l’impact de ce texte peu connu qui évoque les Antilles.

14Puis, l’article de Jean Moomou étudie la spécificité et l’évolution des rapports homme-femme et la sexualité au sein de la société boni, dans la vallée du Maroni-Lawa, depuis la fin du XIXe siècle, en insistant sur les bouleversements perceptibles dans les dernières décennies. Cette analyse est d’autant plus précieuse qu’elle offre, grâce à une enquête ethnographique, une rare incursion dans les pratiques et représentations intimes de la société boni, habituée à taire ces sujets. Une autre particularité notoire concerne la question de la domination masculine, qui ne se pose pas, pour l’instant, dans les mêmes termes que dans les sociétés occidentales.

15En troisième lieu, l’article de Lice John Mendy montre comment un écrivain gambien, Tijan M. Sallah, et deux écrivains nigérians, Tanure Ojaide et Tunde Omobowale retranscrivent et combattent, dans leurs œuvres littéraires en prose ou en vers, la corruption. Si le premier dénonce ce mal endémique en Afrique, le second milite en faveur d’une révolte du peuple qui conduirait à remettre en cause la stabilité des dirigeants au pouvoir et permettrait de les sanctionner dans leur exercice inique du pouvoir. Le troisième, enfin, prône un modèle de gouvernance où l’intérêt national primerait sur les intérêts personnels, grâce à une mise à l’honneur de valeurs traditionnelles africaines telles que la retenue, la tempérance, la réconciliation, le sens du devoir et le patriotisme. Cet article montre donc comment l’écriture littéraire et poétique est mise au service des objectifs civiques et humains de ces trois auteurs qui s’engagent en faveur d’une Afrique plus juste.

16Une série d’hommages fait suite à ces neuf articles : après avoir présenté les principaux jalons de la vie de Paulette Nardal dans un précieux rappel biographique, Philippe Grollemund narre les circonstances de leur rencontre, dans la chorale « La Joie de Chanter » qu’elle avait fondée. Il décrit ensuite son comportement, ses réactions et les réflexions dont elle lui faisait part pendant leurs entretiens, ou lors des répétitions auxquelles elle assistait, même à un âge avancé. Il poursuit en analysant des citations de Paulette Nardal où elle expose son intense activité culturelle et journalistique à Paris et à Clamart, dans les années vingt, jusqu’à la création de LRMN. Elle explique notamment comment la découverte des negro spirituals puis la fréquentation des musiciens et intellectuels américains ont agi comme une révélation : ils lui ont fait prendre conscience de la richesse du patrimoine musical noir, lui donnant l’intuition de cette fierté noire qui éclora sous forme de « Négritude ». Elle confie aussi sa sensibilité de toujours à la condition féminine, mais aussi aux préjugés, et son souci de ne pas trop faire entendre son féminisme, dans le but de préserver sa famille. Les échanges avec Paulette Nardal rapportent aussi son expérience en tant qu’attachée parlementaire et l’attrait pour l’Afrique qu’elle a ressenti lors de son voyage au Sénégal en cette qualité. Ils font finalement état de son indépendance (d’esprit) et de son rôle fédérateur, lors de la création du Rassemblement féminin, ainsi que de son action pour promouvoir un « folklore élaboré » et pour mettre en valeur les personnes de couleur, en particulier les femmes, dans sa chorale.

17Suit une archive audio consacrée à la chorale « La Joie de Chanter » où Paulette Nardal est interrogée par Paulo Rosine pour FR3 Martinique. Elle revient sur le rôle fondamental qu’a joué dans son parcours la découverte des negro spirituals dans sa prise de conscience de la richesse du patrimoine noir et du rayonnement international de ces chants religieux à vocation universelle. Ils l’ont incitée à créer la chorale « La Joie de Chanter » pour diffuser ce répertoire et le folklore martiniquais. Cette archive audio offre aussi l’opportunité d’entendre cette chorale interpréter des extraits de ce répertoire. Le lecteur appréciera ensuite de pouvoir visualiser des photographies connues ou moins connues de Paulette Nardal et de ses sœurs, ainsi que le document attestant son inscription à la Sorbonne, à partir de janvier 1921 – rappelons qu’elle fut alors la première étudiante noire de France.

Note de bas de page 7 :

En novembre 2021, ce sera l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon.

18Un dernier texte vient clôturer cette partie dédiée à Paulette Nardal. Rédigé par l’avocate Catherine Marceline, présidente de l’association « Paulette Nardal au Panthéon », il expose les démarches et motivations des militants qui se mobilisent, depuis 2016, pour qu’une plaque lui soit décernée dans cet auguste lieu où la République honore ses grands hommes7. Les activités se poursuivent au sein de l’association « Paulette Nardal au Panthéon », qui recueille de plus en plus de soutiens, et dont les fruits sont visibles lorsque des établissements ou des rues, en Martinique ou en métropole, se voient attribuer le nom de Paulette Nardal.

19Après ces textes scientifiques et ces documents d’archives, huit notes de lecture sur les mondes noirs sont proposées. Les deux premiers textes nous plongent dans l’histoire des Antilles avec, tout d’abord, un compte rendu de l’historien Vincent Cousseau portant sur l’ouvrage publié en 2019 par le spécialiste des Antilles françaises Frédéric Régent, Les maîtres de la Guadeloupe propriétaires d’esclaves. Cet ouvrage permet de comprendre la complexité de cette société esclavagiste, à partir de l’étude de quatre familles, entre 1635 et 1848. Puis, l’on fait une incursion dans l’histoire des épices grâce à un entretien mené par Cécile Bertin-Elisabeth auprès d’Erick Noël sur son précis publié en 2020 sous le titre Le goût des Îles sur les tables des Lumières ou l’exotisme culinaire dans la France du XVIIIe siècle, où cet historien complète avantageusement la triade sucre, café, cacao.

20Les deux comptes rendus suivants présentent des romans à caractère historique : le premier, signé par Maurice Belrose, porte sur un roman qui nous plonge dans l’histoire du Mexique, de la Martinique et de la France sous Napoléon III. Ce roman de Raphaël Confiant, représentatif du mouvement littéraire de la Créolité s’intitule L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure, bien que le protagoniste soit finalement amené à vivre autre chose qu’une épopée au Mexique… Grâce au compte rendu suivant, de Roger Ebion, l’on découvre une seconde œuvre romanesque, publiée sous le titre bilingue Larmes amères / Sé dlozié anmè a. Il s’agit d’un roman écrit en français et en créole par une auteure martiniquaise, Térèz Léotin, qui a toujours défendu langue et cultures créoles. Ce roman ouvre sur l’univers familial et scolaire d’une petite fille qui vit en Martinique dans les années 1960, au moment où le cyclone Édith s’abat sur l’île…

21Après ces deux présentations littéraires, Raphaël Confiant rend hommage au linguiste Jean Bernabé – cofondateur avec Patrick Chamoiseau et lui-même de la Créolité –, en décrivant le contenu de l’ouvrage intitulé Tracées de Jean Bernabé (2020). Ce livre rassemble les actes du colloque international organisé en 2017 à l’Université des Antilles en l’honneur du linguiste martiniquais décédé la même année. Puis Charles W. Scheel fait un état des lieux des dernières publications autour de la littérature antillaise, en indiquant le contenu de chacune de ces parutions. Il ressort, entre autres, combien la reconnaissance de l’œuvre de Joseph Zobel se développe.

22Le lecteur bénéficie ensuite du dernier numéro de la revue Recherches en Esthétique, consacré au (Dé)plaisir. Un numéro qui, selon Martine Potoczny, est à la fois surprenant et fascinant, en raison de sa thématique et de sa mise en page, en harmonie avec le projet de cette originale et créative revue, publiée annuellement depuis 1995, et qui permet de faire connaître et reconnaître l’effervescence artistique dans la Caraïbe. Un hommage est notamment rendu à l’artiste caribéen feu Marvin Fabien.

23Le numéro se clôture enfin sur la présentation du roman de Mérine Céco Le pays d’où l’on ne vient pas. Philippe Chanson montre en quoi ce texte prend appui sur une histoire surréaliste – dans laquelle interviennent de douteuses pilules roses – pour traiter de sujets aussi complexes et douloureux que la mémoire traumatique et la néo-colonisation. Ce roman, qui lance un appel à une Créolité plus féminine, plus féminisée et plus féministe, n’est pas sans rappeler l’œuvre des sœurs Nardal, auquel ce numéro princeps de FLAMME est un hommage renouvelé.

24La conscience nègre de Paulette Nardal (Nardal, 1932), si tôt éveillée, lui permit de défricher les racines africaines dans des domaines aussi variés que le journalisme, l’engagement sociétal, la littérature ou encore la musique. Véritable pierre à briquet dont il importe encore de contribuer à dévoiler la puissance conceptuelle génératrice, Paulette Nardal semblait déjà nous avertir : Black Lives Matter !

Inscription à la Sorbonne de Paulette Nardal

Inscription à la Sorbonne de Paulette Nardal

Archives de Philippe Grollemund

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2. Remerciements

25Nous remercions très sincèrement la Collectivité Territoriale de Martinique pour avoir mis à notre disposition des documents et des articles qui avaient été présentés, dans le cadre de l’organisation d’un Hommage aux sœurs Nardal proposé par Marie-Hélène Léotin, Conseillère Exécutive en charge du Patrimoine et de la Culture, lors d’une action mise en place, le 13 mars 2020, à l’Hôtel de Plateau-Roy (salle des délibérations de la Collectivité Territoriale de Martinique).

26Nous adressons aussi nos remerciements aux contributeurs Philippe Grollemund et Clara Palmiste qui nous ont permis de publier de précieux documents d’archive.

27Nous souhaitons remercier les artistes, Fabienne Cabord et Christian Voltz, de nous avoir permis de publier leurs œuvres dans ce numéro.

28Nous sommes également reconnaissants à tous les membres de l’équipe EHIC pour leur soutien, et particulièrement à Muriel Cunin et Marie-Caroline Leroux pour leurs traductions.

29Merci à Odile Richard et Till Kuhnle qui ont cru en FLAMME.

30Merci aux membres du comité éditorial pour leur expertise.

31Pas de feu sans flammes, pas de FLAMME sans Laurent Léger au professionnalisme sans faille.

32Nous tenons également à remercier toutes les personnes qui nous ont soutenues dans la réalisation de ce premier numéro, notamment les membres du Service Commun de Documentation, en particulier Anna Svenbro, et les membres du comité éditorial de ce numéro 1.

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3. Comité éditorial

  • Bertin-Elisabeth Cécile, PR, Université de Limoges

  • Boulard Stéphanie, Professeure associée, Georgia Institute of Technology (États-Unis)

  • Colin Philippe, MCF, Université de Limoges

  • Collin Franck, MCF-HDR, Université des Antilles (Pôle Martinique)

  • Coquet-Mokoko Cécile, PR, Université Versailles-Saint Quentin

  • Cunin Muriel, MCF, Université de Limoges

  • Diakité Boubakary, PhD, Marquette University (États-Unis)

  • Epinoux Estelle, MCF, Université de Limoges

  • Gimaret Antoinette, MCF, Université de Limoges

  • Kuhnle Till, PR, Université de Limoges

  • Lavou Zoungbo Victorien, PR, Université de Perpignan

  • Lucien Renée Clémentine, MCF, Sorbonne Université

  • Malela Buata B., MCF HDR, Université de Mayotte (Mayotte)

  • M’bassi Atéba Raymond, PR, Université de Maroua (Cameroun)

  • Migozzi Jacques, PR, Université de Limoges

  • Nguirane Cheikh, MCF, Université des Antilles (Martinique)

  • Noël Erick, PR, Université des Antilles (Pôle Martinique)

  • Ouaked Chloé, MCF, Université de Limoges

  • Pellerin Pascale, chargée de recherche, CNRS

  • Rabsztyn Andrzej, PR, Université de Silésie (Pologne)

  • Richard Odile, MCF-HDR, Université de Limoges

  • Riegler Anne-sophie, chercheuse indépendante, membre associée EHIC

  • Roth Salomé, chercheuse indépendante 

  • Sanchez Nelly, membre associée EHIC, Université de Limoges

  • Silanes Christine, MCF, Université de Toulouse-Le Mirail

  • Spina Raphaël, PRAG, Université d’Aix-Marseille

  • Trancart Vinciane, MCF, Université de Limoges

  • Villerbu Soazig, PR, Université de Limoges

  • Wyslobocki Tomasz, MCF, Université Wroclaw (Pologne)

  • Zatorska Izabella, PR, Université de Varsovie (Pologne)

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