Joseph Absi : «Tendre vers l’exemplarité»

L’Université de Limoges s’engage activement dans une démarche de développement durable et de responsabilité sociétale (DDRS). Politiques menées, vie étudiante, formation, recherche ? Comment le DDRS se traduit-il à l’Université de Limoges ?

Une équipe s’est formée autour de Joseph Absi, Vice-Président délégué au développement durable, et des groupes de travail ont commencé à se réunir.

Qu’entend-t-on par développement durable et responsabilité sociétale ?

Le développement durable est multidimensionnel. Il touche des aspects environnementaux, sociaux et économiques, mais il a aussi trait à la formation, à la recherche, à la vie étudiante.
La responsabilité sociétale porte sur des notions telles que l’épanouissement de tous, la parité, l’égalité des chances ou encore la solidarité.
L’idée est donc bien que l’Université de Limoges introduise tous ces aspects dans l’ensemble des missions qu’elle mène. Cette action traduit la volonté de l’équipe présidentielle d’assumer sa responsabilité dans ce domaine et de tendre vers l’exemplarité attendue des établissements publics.

Quels sont vos objectifs pour l’université ?

Notre objectif est d’obtenir la labellisation DD&RS de l’Université de Limoges. Ce label national valorise l’engagement des établissements supérieurs en matière de développement durable et de responsabilité sociétale sur la base :
  • d’un référentiel commun d’auto-évaluation dit « référentiel DD&RS » ou encore « référentiel Plan vert » construit par les pairs et testé depuis 2012 par plusieurs établissements chaque année. Ce référentiel porte sur 5 axes : gouvernance, formation, recherche, gestion environnementale, politique sociale et ancrage territorial.
  • d’un engagement de l’établissement candidat à contribuer opérationnellement au fonctionnement du dispositif : participation aux audits et aux réunions du Comité de labellisation.
  • d’une revue d’audit par les pairs.
L’établissement devra être audité puis sera potentiellement labellisé par le Collectif pour l’Intégration de la Responsabilité Sociétale et du développement durable dans l’Enseignement Supérieur (CIRSES). Ce collectif rassemble des responsables et des élu.e.s des universités et des grandes écoles en charge du développement durable et de la responsabilité sociétale.
In fine, nous souhaiterions que les composantes, instituts de recherche et laboratoires intègrent ces notions dans leurs programmes de formations et de recherche.

Où en êtes-vous dans cette démarche de labellisation ?

Nous avons constitué une équipe composée d’Emmanuelle Chanot – Consultante en management environnemental et développement durable ; de Sophie Geoffre – Chargée de Projet Qualité ; d’Alain Grosdemouge – consultant interne en patrimoine immobilier ; de Virginie Duqueroix – Directrice du Patrimoine Immobilier ; d’Emmanuel Varrin – Responsable du service Hygiène et Sécurité et de Maude-Emmanuelle Turpin – en service civique.
Nous nous sommes fixés un planning opérationnel. La première étape est celle du diagnostic. Nous avons déjà commencé depuis mars / avril 2017. Nous nous donnons environ un an et demi pour l’établir. Nous avons également mis en place des groupes de travail qui mobilisent des personnels et étudiant.e.s. Nous proposons également des réunions ouvertes à tout.e.s nos référent.e.s issu.e.s de pôles, composantes, laboratoires, instituts ou encore association d’étudiant.e.s. Ils nous font remonter leurs expériences et des pistes d’améliorations. Nous essayons aussi de repérer et de répertorier ce qui existe déjà en matière de développement durable et responsabilité sociétale au sein de l’université.
N’hésitez pas à nous informer de toutes vos initiatives à ce sujet ! Nous établirons ensuite un plan d’actions qui nous permettra d’établir une stratégie globale. Nous la traduirons sous forme de référentiel pour la gouvernance de l’université – courant 2019.
Contact :
Joseph Absi
Vice-Président délégué au développement durable

Interview extraite du magazine Limousin Université « Vers une université verte et citoyenne »

Consultez également le témoignage de :
> Léa Boissière engagée dans l’association Campus à cultiver
> Abdel-Kayyoum Madi tuteur d’accueil d’étudiant.e.s internationaux