Présentation
Spectacle reporté
Déambulation grand format proposée par le Cie l’Homme Debout Jardin de l’Evêché.
Mô et le Ruban rouge met en jeu un enfant séparé de sa famille, son parcours fantasmé vers une nouvelle vie.
Dans le monde, des dizaines de millions d’enfants sont actuellement réfugiés ou déplacés. 300.000 d’entre-eux marchent sans leurs familles, animés par l’espoir de plus de sécurité et de liberté. Ils fuient le Soudan, l’Erythrée, le Myanmar, la Syrie, l’Afghanistan, la Centrafrique, le Burundi … Ils fuient les violences, les mauvais traitements, la faim et la maladie, ils fuient la mort.
L’enfant est blotti sur lui-même. On entend le son des vagues aller et venir. Il tient un paquet cadeau défraichi entre ses bras. Il dort. Il rêve les rires, les voix des personnes de sa famille, la fête pour son anniversaire, son cadeau, puis l’explosion, les cris, la panique. Des gens l’emmènent, l’absence. Le jeune garçon se réveille seul. Il porte un gilet de sauvetage. Il n’y a rien autour de lui, plus rien, que son paquet. Une autre aventure commence.
Malgré les apparences, nous souhaitons un spectacle joyeux, enfantin, ludique, et plein d’espoir. Le ruban dessine le lien avec les origines de l’enfant, avec sa famille, son pays ; le ruban comme symbole d’un traumatisme aussi, avec lequel il faut apprendre à vivre, une nouvelle vie. Le ruban entoure le paquet cadeau, puis se transforme, devient l’élément central des scénographies animées qui dialogueront avec le jeune garçon, et avec le public. Notre parcours sera jalonné d’épreuves, mais aussi de rencontres étonnantes.
La compagnie l’Homme debout permet un regard poétique sur le monde qui nous entoure.
Ce spectacle ne raconte pas des histoires de géants, mais permet de zoomer sur des personnages d’aujourd’hui. C’est l’effet du zoom qui rend ces marionnettes aussi grandes.
Nourrir notre mémoire commune de poésie, c’est ce qui anime ce travail d’écriture. En mettant en jeu des marionnettes géantes. Avec elles des histoires qui abordent des thèmes contemporains sont racontées.
L’enjeu important, aujourd’hui peut-être encore plus qu’avant est de proposer des grands formats. La compagnie veut affirmer notre besoin commun d’expression de nos libertés dans l’espace public. Répondre au rétrécissement par un désir accru d’ouverture. Parce qu’il est bien question de cela : le rétrécissement des espaces collectifs de liberté accompagne, c’est évident, le rétrécissement des esprits.
Un grand format est une invitation adressée au plus grand nombre. Il ne s’agit pas de se satisfaire d’images impactantes ou du gigantisme des personnages. L’idée à défendre est que, encore plus pour un grand format, la forme doit servir un propos poétique engagé. C’est le sens de ce travail.
Un atelier sera organisé pendant trois jours en amont de la manifestation en faveur des étudiants de l’Université de Limoges.
85 étudiants seront formés aux métiers de la régie son et lumière et aux effets spéciaux. Ils prépareront le spectacle de déambulation avec les professionnels de la compagnie et les accompagneront pendant tout le défilé de la marionnette géante.
Les filières d’enseignement culturel de l’Université seront affiliées à cet évènement ainsi que tous les étudiants intéressés par les métiers liés aux spectacle vivant.
Les objectifs de cette implication sont multiples pour en effet une immersion et une découverte du monde du spectacle de rue, pour vivre une aventure poétique engagée et côtoyer une nouvelle forme d’art et s’ouvrir au monde de la culture.