Ancien malade des Hôpitaux de Paris

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Présentation

J’ai découvert Daniel Pennac avec « Malaussène » et j’ai retrouvé avec « Ancien malade des Hôpitaux de Paris » le Pennac joueur. Tout de suite, j’ai eu envie de mettre debout ces mots et j’ai immédiatement pensé à Philippe Labonne  :  (« La Cerisaie » « Ubu », « Candide » « Décadence »« Les Caprices de Marianne » « Elle et lui » « Jacques le Fataliste » « Convoi Dimanche » « Rousseau » « Paroles d’hommes », « Lettre au père » « Le Neveu de Rameau » « Scènes de la vie conjugale » « Antigone »   « Le Misanthrope » « La pluie d’été » « Rabelais/Jarry »)

Plongée cocasse et irrésistible dans le monde de la médecine. Hypocondriaques s’abstenir.

Jubilatoire … Une heure de rires, de fous rires, grâce à l’imagination délirante de Pennac et le talent de Philippe.  N’est ce pas la meilleure médecine ?              MB                                                                                                                                                                             Quand j’étais enfant, il était une réprimande dont le sens m’échappait : « Tu ne sais pas t’arrêter ! » me disait-on souvent.

Le ton était péremptoire et plein de sous-entendus très peu compréhensibles pour moi.

Apparemment, ce qui faisait rire il y a deux minutes, ne fonctionnait plus.

Que devais-je faire ? M’arrêter. Sûrement ! Mais arrêter quoi et comment ? Impossible de    répondre. Je me contentais donc à l’époque de me «débrancher» , comme on arrache le fil électrique d’un appareil électroménager dont on ne maîtrise pas le fonctionnement. Ce qui me séduit dans l’écriture de Pennac, c’est qu’elle révèle que, précisément, lui non plus, «ne sait pas s’arrêter». Il continue jusqu’à épuisement de la pensée, secoue la langue, agace la crédibilité, énumère juste comme ça parce qu’il en a envie, tord le sens, flirte avec l’absurde, sans que personne n’ose lui dire «arrête de faire l’idiot, tu ne sais pas t’arrêter !». Il est des privilèges attachés aux gens de lettres qu’il faudra penser à ne jamais abolir.                                                                                              Philippe Labonne